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1940 est pour Paris, depuis le 14 juin le début d’une période sombre de 4 ans jusqu’au 24 août 1944.

Durant cette période, l’occupant avait l’oeil sur tout ce qui touchait aux communications à fortiori hertziennes et très probablement sur tout ce qui
s’y rapportait, presse technique, revues d’initiation et de formation.

Il faut se rappeler que toute émission était interdite, je crois savoir que les possesseurs de matériel emetteur devaient le remettre aux autorités ( je
souhaiterais que celà me soit confirmé ). La détention des récepteurs était
autorisée, afin d’écouter la propagande de collaboration. Pour l’écoute de la
radio de Londres... baissez les potentios !... c’était très risqué !

Alors, la maquette dans tout ça ?.. Je pense qu’il fallait être téméraire
pour la conserver en raison de l’ interprétation qui pouvait être faite de sa
détention. Je doute qu’elle ait été ‘planquée’ en lieu sûr, dans quel cas
elle eût été retrouvée, je pense qu’elle a pu être saisie ou détruite. Si
j’ai employé le mot interprétation sachez que je sais de quoi je parle...

Dans la nuit du 7 au 8 juillet 1944 alors que j’étais interrogé par la milice
qui avait arrêté notre groupe dans l’après-midi, j’avais sur moi le plan
d’une sonnerie dont le fonctionnement était basé sur le 50 périodes d’un
courant alternatif ( mordu d’électronique et d’électricité, il m’arrivait de
griffonner quelque menu projet ). Vous ne pouvez imaginer ce que j’ai pu être
cuisiné ( pas torturé ) sur ce satané plan... je crois bien que j’ai fait un
vrai cours d’électricité ! Ils avaient commencé par me dire que ce
pouvait-être une double casemate !... Non ceci n’est pas du roman mais une
véritable anecdote... alors, voyez comment le contenu de la maquette du n° 74
aurait pu signifier des tas de documentations à utiliser par des
‘hors-la-loi’.

En conclusion, en toute logique, je pense que si quelques hommes ont pu
retrouver le soldat Ryan, Toute la Radio a malheureusement perdu la maquette du n° 74...

Mais je peux me tromper, c’est tout le plaisir que je me souhaite.

Roger H.

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( Passion revue magazine remercie chaleureusement Monsieur Roger H. de son aimable collaboration )